Concert 24-25 mai 2013
Salle
des États
de Provence
L'Association
Musique et Médecine au Pays d'Aix
organise un nouveau concert
vendredi
24 mai (21 heures) et samedi 25 mai (18 heures) 2013
En
première partie, le Docteur Patrick SALZE
sera associé à Jean-Pierre
DEVESA, au violoncelle, et Jean-Pierre
ROUBIN, violon, tous trois musiciens amateurs
de grand talent qui se produisent régulièrement en concert.
Composé
en 1853-54 à Hanovre, il fut largement révisé en 1891 et fut créé
le 27 novembre 1855 au Dodsworth Hall à New York dans sa version de
1854 puis rejoué le 18 décembre 1855 à Breslau. Contrairement à
son oeuvre symphonique, la musique de chambre de Johannes Brahms
(1833-1897) l’a accompagné tout au long de sa vie : elle est non
seulement un sommet de son œuvre, mais aussi de toute la musique
romantique. Miroir fidèle de la vraie nature profonde du
compositeur, elle est celle d’une sensibilité lyrique tourmentée
et un peu bourrue.
Voilà une œuvre qui rejoint les rêves latents de tout amoureux de Brahms : le croisement du jeune homme flamboyant de vingt ans, et du vieil homme marchant de-ci de-là dans le tourbillon des feuilles mortes, sans aucune maison jamais à rebâtir.
Cette œuvre est le trio opus 8 de Brahms et c'est la
belle révélation incertaine d'une pulsion de jeunesse réécrite
dans les cicatrices, voire les sanglots.
Rhabillée par le temps, elle laisse entrevoir sa nudité d'origine, efface la patine des habitudes qui font que l'on commence trop souvent un musicien par la fin.
Brahms ne fut pas seulement ce bruit de portes qui chancellent dans les jardins d'automne, il était homme de la mer du Nord et des landes neigeuses. Et ce trio écrit au cours de l'hiver 1853-54 par un Brahms de vingt ans à Düsseldorf et à Hanovre avait su capter bien des forces tumultueuses, des pluies et des marées.
Trente-huit ans plus tard, le vieux Brahms reprend cette œuvre "juste pour lui donner un coup de peigne, lui démêler les cheveux".
Mais comment respecter le climat des Ballades, des passions encore tourbillonnantes, quand l'on est depuis le compositeur officiel de tout ce qui parle allemand.
Brahms, d'habitude si castrateur vis-à-vis de ses propres œuvres ne tua pas l'œuvre de jeunesse, il la canalisa seulement.
Et c'est la mer retrouvée dans ces quatre mouvements.
Mais quels furent les sentiments de Brahms en 1891 quand vers la fin de sa vie, déjà enfermé en lui-même, il retrouvait les traces des élans de sa jeunesse.
Ce trio op. 8 est l'occasion d'un des plus grands retours en arrière de la musique, un "retour en arrière" de 40 ans.
Nous pouvons penser que Brahms a dû à la fois réentendre cette musique impudique et impudente du nouveau héros de vingt ans de la musique, mais aussi revoir ce séjour à Düsseldorf avec la vénération prophétique de Schumann, l'ombre de la folie et le début du naufrage aussi de son ami (en 1854 Schuman commence à s'enfoncer dans la nuit), et aussi le regard à la fois aimant et impitoyable de Clara.
Cette musique, il l'avait jetée fiévreusement hors de lui, suffisamment fier de cette œuvre pour l'imprimer et la faire jouer en première mondiale à New York !
Bien plus tard, il remanie en profondeur son texte, réécrivant des passages entiers, modifiant thèmes et développement, supprimant certains élans, mais respectant finalement l'enfant des landes qui court pieds nus dans cette partition.
Rhabillée par le temps, elle laisse entrevoir sa nudité d'origine, efface la patine des habitudes qui font que l'on commence trop souvent un musicien par la fin.
Brahms ne fut pas seulement ce bruit de portes qui chancellent dans les jardins d'automne, il était homme de la mer du Nord et des landes neigeuses. Et ce trio écrit au cours de l'hiver 1853-54 par un Brahms de vingt ans à Düsseldorf et à Hanovre avait su capter bien des forces tumultueuses, des pluies et des marées.
Trente-huit ans plus tard, le vieux Brahms reprend cette œuvre "juste pour lui donner un coup de peigne, lui démêler les cheveux".
Mais comment respecter le climat des Ballades, des passions encore tourbillonnantes, quand l'on est depuis le compositeur officiel de tout ce qui parle allemand.
Brahms, d'habitude si castrateur vis-à-vis de ses propres œuvres ne tua pas l'œuvre de jeunesse, il la canalisa seulement.
Et c'est la mer retrouvée dans ces quatre mouvements.
Mais quels furent les sentiments de Brahms en 1891 quand vers la fin de sa vie, déjà enfermé en lui-même, il retrouvait les traces des élans de sa jeunesse.
Ce trio op. 8 est l'occasion d'un des plus grands retours en arrière de la musique, un "retour en arrière" de 40 ans.
Nous pouvons penser que Brahms a dû à la fois réentendre cette musique impudique et impudente du nouveau héros de vingt ans de la musique, mais aussi revoir ce séjour à Düsseldorf avec la vénération prophétique de Schumann, l'ombre de la folie et le début du naufrage aussi de son ami (en 1854 Schuman commence à s'enfoncer dans la nuit), et aussi le regard à la fois aimant et impitoyable de Clara.
Cette musique, il l'avait jetée fiévreusement hors de lui, suffisamment fier de cette œuvre pour l'imprimer et la faire jouer en première mondiale à New York !
Bien plus tard, il remanie en profondeur son texte, réécrivant des passages entiers, modifiant thèmes et développement, supprimant certains élans, mais respectant finalement l'enfant des landes qui court pieds nus dans cette partition.
Cette tendresse envers son adolescence donne à cette partition une couleur particulière, mélange des couleurs vertes du début et des tons automnaux de l'époque de sa révision (Époque par exemple de l'écriture du trio avec clarinette, du quintette pour clarinette, donc déjà des carnets intimes du compositeur).
La version révisée, surtout dans l'adagio, en porte trace et écho sonore.
Il n'est pas déplacé de la coupler parfois avec une œuvre du doux Franz Schubert car elle est la plus schubertienne de Brahms, avec sa simplicité des thèmes, sa fraîcheur des origines, conservées intactes malgré l'intense travail ultérieur de concentration.
Le trio en si bémol majeur op. 8 de Brahms comporte quatre mouvement. Nos musiciens interpréteront lesdexu premiers mouvements.
- Allegro con brio
- Scherzo (Allegro molto, meno allegro)
- Adagio
- Allegro
Le premier mouvement presque aussi développé que les trois autres réunis, déborde de poésie avec ses vastes thèmes, trois, dont le premier est un vaste épanchement proche d'un lied.
Dès l'entrée du piano soutenu par le violoncelle, c'est le chant profond même de Brahms qui se déroule ample et entêtant, comme une houle du fond de la mémoire.
Ce mouvement enivré de sa propre grâce mélodique est une des plus belles pièces d'atmosphère de Brahms.
Le second mouvement est un scherzo fantastique dans l'esprit des ballades pour piano op. 10, une "danse d'elfe" ou plutôt des bruissements de légende du Nord. Brahms conservera intacte la première mouture de son écriture.
« Ah si je connaissais le chemin du retour vers l'enfance… » chante ailleurs Brahms.
Dans son trio opus 8 il l'avait retrouvé et cette œuvre-document, regard de Brahms sur lui-même en est émouvante, miroir de la jeunesse et de la maturité qui se regardent.
Puis les musiciens vous régaleront
avec 5 tangos de Peter Ludwig pour trio : La Belge,
Café banlieue, Milonga, Tango E et Cäsar.
La deuxième partie sera animée par
notre ami pianiste Yannis BOUVET, qui, depuis des années,
nous offre le plaisir de découvrir ses compositions, ses
improvisations et ses interprétations virtuoses.
Comme
toujours, les musiciens jouent bénévolement. Les bénéfices de ces
concerts seront versés à l’Association
Grégory Lemarchal, association
de lutte contre la mucoviscidose
et d'aide aux malades.
Les deux
représentations auront lieu dans la Salle des
États de Provence, dans la Mairie d’Aix en
Provence, le vendredi
24 mai à 21 h, et le samedi 25 mai à 18
h.
Ainsi, dans une même manifestation, s’associeront la Musique,
la Médecine et l’aide aux malades.
Informations
sur : http ://musimed.blogspot.com
Il est
vivement conseillé de réserver vos places à l'avance :
- soit en venant les retirer directement :
- à
l'Office du Tourisme
- au Centre
Médical "Les Lierres", avenue Gaston Berger, Tél :
04 42 26 63 57 ou 04 42 22 49 95
- soit en envoyant un chèque libellé au nom de “Musique et Médecine au Pays d'Aix”, au Centre Médical "Les Lierres", avenue Gaston Berger , 13100-Aix en Provence.
Les
places vous seront expédiées par courrier ou mises à votre
disposition à l'entrée de la salle le jour du concert, selon votre
désir.